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La fondation était présente
au Colloque pour les Sciences Océaniques
Fondation 12 mars 2024

Colloque National de la Décennie des Nations Unies pour les Sciences Océaniques

Du 12 au 13 mars 2023, Brest a accueilli le Colloque national de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable. Cet événement crucial a rassemblé des experts et des acteurs clés pour discuter des avancées et des défis liés à la préservation et à la valorisation des océans. La fondation Race for Water était présente à cet évènement, voici un résumé détaillé des discussions et des principaux points abordés.

Ouverture du Colloque

Guillaume Thieriot, Chef de Projet à la Direction Générale des Affaires Maritimes, de la Pêche et de l’Aquaculture, a inauguré le colloque. Il a présenté le programme de l’Année de la Mer, annoncé par le Président Emmanuel Macron, qui se déroulera de septembre 2024 à septembre 2025. Ce programme est structuré autour de cinq thèmes majeurs :

  1. Biodiversité
  2. Grands fonds marins (la France soutient l’interdiction totale de l’exploitation des fonds marins)
  3. Pêche INN (illégale, non déclarée et non réglementée)
  4. Pollution plastique
  5. Décarbonation du transport maritime

Les objectifs principaux de ce programme sont :

  1. Connaître et aimer la mer.
  2. Valoriser les acteurs de la mer et leurs productions en apportant des moyens.
  3. Agir et se projeter : travailler ensemble et mobiliser la population.

Le programme repose sur trois piliers d’action :

  1. Événementiel et communication : avec le projet « Un océan de savoir ».
  2. Participation : via la labellisation de projets et un appel à projets prévu pour le printemps prochain.
  3. Éducation : transmission de la connaissance avec le projet « Génération mer ».
Table ronde 1

"L'observation de l'Océan"

Cette table ronde a réuni plusieurs experts qui ont partagé leurs projets et découvertes :

Emanuela Rusciano (OceanOps) a présenté un projet de base de données mondiale sur l’oxygène des océans dans le cadre du programme « GOOS ». Depuis les années 1950, une désoxygénation de 2% a été observée, avec des projections de perte supplémentaire de 3 à 4%. Le projet vise à installer des capteurs d’oxygène sur 80% des 4000 flotteurs Argo d’ici 2030 et à créer un atlas mondial des données sur l’oxygène.

Nicolas Pade (EMO BON) a souligné l’importance de l’observation de la biodiversité marine grâce à des méthodes moléculaires ciblant l’ADN des micro-organismes.

Karin Sigloch (CNRS) a présenté le projet Eurscop Ocean, qui étend le réseau sismologique dans les océans en utilisant des flotteurs dérivants pour capter les ondes acoustiques des fonds marins.

Noé Poffa (Ifremer) a mis en avant le programme international Argo et son projet OneArgo, visant à améliorer la précision des mesures océanographiques.

En conclusion, cette table ronde a mis en lumière l’importance cruciale de l’observation des océans pour comprendre les changements en cours et prendre des mesures de préservation adaptées. La collaboration internationale et le développement de nouvelles technologies sont essentiels pour relever les défis liés à la santé des océans.

Table ronde 2

Les enjeux des écosystèmes marins extrêmes

Cette table ronde a exploré les défis associés aux écosystèmes marins extrêmes :

Marie-Anne Cambon et Jozée Sarrasin (Ifremer) ont discuté de l’exploration des fonds marins, mettant en avant l’importance du sous-marin Nautile pour atteindre des profondeurs de 6000 mètres. Elles ont souligné la richesse en biodiversité, énergie et minéraux des abysses, avec un intérêt croissant pour les nodules polymétalliques. Le programme Deep Rest étudie les champs hydrothermaux pour comprendre le cycle de vie des espèces des grands fonds marins.

Clémentine Moulin (Fondation Tara Océan) a insisté sur la nécessité de légiférer sur les ressources minérales en haute mer et a présenté la Tara Polar Station, dédiée aux missions biologiques en Arctique, soulignant l’importance scientifique et législative de cette zone.

Anne Choquet (IUEM/UBO) a abordé la législation dans les zones polaires, mentionnant le gel des prétentions territoriales en Antarctique et la nécessité de réguler le tourisme pour prévenir les risques. La France privilégie l’observation et la compréhension des fonds marins avant toute exploitation.

En conclusion, cette table ronde a souligné les défis scientifiques, législatifs et de préservation liés aux environnements océaniques extrêmes. Le gouvernement français a alloué 1 milliard d’euros pour l’étude et la préservation des pôles et 300 millions d’euros pour la recherche et la protection des fonds marins.

En conclusion

Oona et Jeanne de la fondation Race for Water ont assisté à la Conférence nationale sur les sciences océaniques à Océanopolis. Le colloque a été une plateforme enrichissante pour partager des connaissances, discuter des défis actuels et futurs, et explorer des opportunités de collaboration pour la protection et la valorisation des océans. Nous continuerons à suivre de près les développements et à contribuer activement à ces initiatives, renforçant notre engagement en faveur de la durabilité et de la préservation des écosystèmes marins.

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