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CommOCEAN 2024
Une opportunité pour Race for Water
Fondation 23 janvier 2025

CommOCEAN 2024 : Réinventer la communication scientifique pour la protection de l'Océan

Les 26 et 27 novembre 2024, le Centre Océanographique de Málaga (IEO-CSIC) a accueilli la sixième édition de CommOCEAN, une conférence internationale dédiée à la communication scientifique marine. Cet événement a rassemblé des experts en sciences marines, communication et médias pour discuter des défis et des stratégies efficaces visant à sensibiliser sur les enjeux océaniques.

Un programme riche et inspirant

Parmi les moments forts de CommOCEAN 2024, la table ronde intitulée « Bridging Science and Media: What’s Needed for Success? » a offert un débat captivant sur les défis et astuces pour une communication environnementale réussie. Animée par Chantal Menard (IUCN-Med), cette discussion a rassemblé des experts comme :

Manfred Oepen, Commission de l’éducation et de la communication de l’IUCN (CEC)
Denis Loctier, Euronews émission OCEAN
Rehab Abdalmohsen, journaliste en sciences, environnement et santé (Égypte)
Xavier Aldekoa et Laura Aragó, La Vanguardia (Espagne)

Disponible ici, la vidéo de cette session explore les stratégies de storytelling scientifique et médiatique, avec un focus sur les efforts de restauration dans la région méditerranéenne. Les intervenants ont partagé des perspectives pratiques et souligné l’importance du Ten Step Guide for Practitioners développé par la Commission CEC de l’IUCN.

Moments clés de l’événement

CommOCEAN 2024 a rassemblé une multitude de projets et d’approches innovantes pour sensibiliser aux enjeux océaniques et promouvoir des initiatives collaboratives. Parmi les temps forts, plusieurs présentations ont particulièrement illustré la diversité et la richesse des pratiques en communication scientifique :

— Science citoyenne et engagement communautaire

Nancy Fockedey (VLIZ) a présenté le guide Beneath the Surface, une ressource clé pour initier et développer des projets de science citoyenne marine. Elle a souligné l’importance de construire des récits engageants pour motiver les participants, tout en s’appuyant sur des partenariats inclusifs avec des écoles, clubs locaux et ONG. Des exemples concrets incluent le Big Seashell Survey, qui mobilise chaque année des milliers de participants pour collecter des données sur les plages d’Europe​.

— Le pouvoir du storytelling pour inspirer l’action

Elsa Vercellino et Emma Verron (Université de Bretagne Occidentale) ont démontré comment structurer des récits engageants en trois étapes : poser le problème, expliquer pourquoi il est crucial et proposer des solutions. Leur approche a été illustrée par des projets comme Uncertain Tides, une expérience immersive qui sensibilise au lien entre le changement climatique et la biodiversité marine grâce à des récits.

— Projets exemplaires de science citoyenne

Le projet Marine Creatures, dirigé par Dr Eva Chazinikolaou (HCMR), mobilise des bénévoles pour identifier des organismes marins sessiles à partir de photos sous-marines prises dans des ports, des récifs artificiels et des grottes marines. En moins de deux ans, plus de 19 000 classifications ont été réalisées, démontrant l’efficacité de cette collaboration entre citoyens et chercheurs. 

LIFE Conceptu Maris a mis en place un réseau de science citoyenne impliquant des ferries, des passagers et des scientifiques pour surveiller les cétacés et les tortues marines en Méditerranée. Avec plus de 1 400 observations collectées, ce projet souligne l’importance des partenariats avec les entreprises de transport maritime​.

MINKA, une initiative basée en Catalogne, a rassemblé plus de 900 contributeurs pour documenter la biodiversité côtière, avec plus de 270 000 observations validées. Cette base de données constitue un outil précieux pour les décideurs locaux et renforce la participation des communautés locales dans la gestion environnementale.

— Technologies et outils numériques au service de la science citoyenne

Sonia Liñán (ICM-CSIC) a présenté comment des outils numériques, comme les applications mobiles et les plateformes interactives, facilitent l’implication des citoyens dans des projets de grande envergure. Par exemple, CoastSnap, une initiative collaborative qui permet au public de photographier les plages pour surveiller l’érosion, démontre comment la technologie peut transformer la collecte de données​.

Conseils pratiques tirés de l’événement

Parmi les nombreux enseignements de CommOCEAN, plusieurs stratégies se démarquent pour améliorer la communication scientifique :

  1. Créer des récits accessibles et engageants
    Simplifier les concepts scientifiques grâce à des récits captivants et des visuels clairs. Par exemple, utiliser des infographies interactives et des comparaisons simples pour vulgariser des sujets complexes​.
  2. Mobiliser les audiences grâce à la science citoyenne
    Fournir des outils adaptés, comme des guides pratiques ou des plateformes numériques, pour impliquer les citoyens dans des projets collaboratifs et leur donner un rôle actif dans la conservation.
  3. Collaborer avec les médias
    La table ronde sur les médias a souligné l’importance de nouer des partenariats avec des journalistes et de développer des messages adaptés à leurs audiences. Le Ten Step Guide for Practitioners de l’IUCN offre une méthode pratique pour améliorer ces interactions​.
  4. Utiliser les réseaux sociaux stratégiquement
    Adopter des formats modernes comme les vidéos courtes, les Reels ou les podcasts pour capter l’attention et maximiser la portée de la communication​.

La conférence CommOCEAN 2024 a montré que des initiatives comme celles de Race for Water peuvent bénéficier des nouvelles approches en communication scientifique. En intégrant des récits engageants, des projets de science citoyenne et des stratégies numériques, la fondation peut élargir son impact et mobiliser davantage de publics autour de la préservation des océans.

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