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Odyssée 28 août 2019

Gaya Island ou une fatale normalité qui fait mal !

L’escale malaisienne de Race for Water bat son plein ! La conférence de presse passée avec les médias et les officiels, c’est au tour de plus de 800 enfants d’investir notre catamaran à propulsion mixte sur les 15 prochains jours et d’écouter attentivement ce qui peut être mis en œuvre quotidiennement pour éviter de polluer davantage avec notamment, à leur échelle, l’application de la règle des 5 R qu’il faut marteler !!!! (Refuser -Réduire – Réutiliser - Réparer – Recycler).

Témoignage de Franck David, Directeur de l’Odyssée race for Water : 

« Sur Race for Water, il y a la vie du bord et la vie à terre, toujours en quête de compréhension de la problématique des déchets. Des déchets qui sont malheureusement trop souvent mal gérés dans ces pays d’Asie du sud-est avec près de 84% d’entre eux qui sont considérés comme sauvages, mal gérés ou tout simplement envoyés dans nos océans

Les équipes de la Fondation, toujours sur le front, accompagnées des équipes de l’organisation « NOW » ! (ONG locale qui nous soutient dans cette escale), se sont rendues sur l’île de Gaya, située juste en face de Kota Kinabalu, au cœur d’un des villages de réfugiés philippins bâtis sur pilotis, au-dessus de la mer.

Ici vivent plus de 1500 réfugiés avec des enfants, des familles, des animaux, qui surplombent de quelques centimètres, une nappe de déchets plastiques parfois enfouis sur plusieurs mètres. C’est terrifiant, saisissant et,  malheureusement, ces jeunes enfants avec lesquels nous avons pu échanger n’ont jamais connu autre chose que cet univers de plastique, encore et toujours, partout ! Pour eux, jeter les déchets à la mer et vivre sur des mètres de déchets enfouis dans les fonds marins est devenu une fatale normalité ! 

Après quelques échanges avec les habitants de ce village, situé sur la côte est de l’ile, nous décidons de rejoindre la côte au vent, à l’ouest toute ! Nous marchons quelques 300 mètres vers un autre village balayé par un léger vent ! Il y fait moins chaud (ressenti 34° !) et l’air y est plus respirable. Notre vue est accaparée par le spectacle de ce village aux couleurs multiples, avec ses toits, les fenêtres et les murs composés de bois de récupération, c’est presque design et architectural ; bref, c’est artistique et élégant, et même propre en apparence !

Puis, nos oreilles sont interpellées par quelques petites vagues qui s’infiltrent sous les pilotis et nos yeux se concentrent désormais au niveau de la mer… La musique commence !

Le mouvement continu de la mer fait « chanter » des tonnes de déchets plastiques flottants ; plastique contre plastique, PET contre PP ou PEHD, il y en a pour tous les goûts musicaux et toutes les couleurs.

Il y a devant nous un monde qui pleure, qui crie et personne ne l’entend !

Nous terminerons notre escale sur Gaya Island par l’organisation d’une rencontre entre nos équipes R4WF et plus de 600 enfants issus de ces villages de réfugiés. Nous croisons des sourires nombreux, les uniformes sont de rigueur, il règne une grande discipline ! Et nous comprenons que des solutions existent ; la meilleure arme est bien l’éducation, le message passe et c’est désormais aux autorités locales de mettre en place une véritable gestion des déchets cohérente et coordonnée pour que cesse enfin ce terrible massacre environnemental.

Merci pour votre accueil et ces moments de partage.

Please stop plastic pollution in our common oceans! »

Merci à nos partenaires locaux pour leur engagement à nos côtés.

 

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