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Premiers résultats scientifiques des campagnes 2017!
Science 23 novembre 2018

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Premiers résultats des deux projets scientifiques portés par JPI Oceans Microplastics (WEATHER-MIC et EPHEMARE) accueillis à bord du Race for Water en 2017

Du 19 au 23 novembre, plusieurs experts sur les déchets marins se sont réunis à Lanzarote à l'occasion de la conférence MICRO 2018 pour discuter du devenir et des impacts des microplastiques : connaissance, actions et solutions.

Parmi eux sont présents les scientifiques JPI Oceans accueillis à bord du navire ambassadeur Race for Water en 2017 ; ces derniers ont pu ainsi présenter les premiers résultats de leurs campagnes.

Le programme  WEATHER-MIC :

Rappel : WEATHER-MIC à Cuba avait pour objectif d’évaluer les effets de l’altération des débris plastiques sur leur transport, le devenir et les effets de ces derniers dans le milieu marin. Pour cela des scientifiques européens du NGI (Norwegian Geotechnical Institute) et des scientifiques cubains du CEAC (Centro de Estudios Ambiantales de Cienfuegos) ont conduit une campagne de prélèvement de microplastiques, ciblant les sédiments et la surface de l’eau le long des côtes cubaines et au large du bord de la plateforme Race for Water. D’autres échantillons de sédiments ont été collectés à terre dans le Rio Almandares, une des rivières de la Havane, et dans le port de la Havane.

Les premiers résultats ont montré une concentration considérable de microplastiques dans la baie de la Havane et au large des côtes cubaines, mais moins importante que la concentration mesurée dans la mer des Sargasses.

Dr. Hans Peter Arp co-coordinateur du projet WEATHER-MIC et qui a mené la mission à Cuba du bord du Race for Water, nous fait part de ses premières tendances en se basant sur les données qu’il a recueilli avec son équipe du NGI et les scientifiques cubains du CEAC à Cuba :

« D’après nos résultats, la zone la plus contaminée concerne les sites d’échantillonnages près de la sortie du Rio Almandares et dans les sédiments. Nous pensons que l’accumulation de sédiments en embouchure de fleuve est également un point d’accumulation pour les microplastiques retrouvés dans les sédiments le long de la côte de la Havane. La plupart des plastiques retrouvés étaient de faible densité ce qui indique que le biofouling et d’autres processus de colonisation des particules plastiques ont pu entrainer les plastiques flottants à couler à cet endroit. Par ailleurs, comme observé du bateau, il y a un gradient très marqué de large morceau de plastique de la côte de la Havane au large. Ce gradient est d’autant plus marqué pour les macroplastiques que les microplastiques, où ce gradient est plus subtil à observer. L’échantillon réalisé dans le port où le navire Race for Water était amarré s’est révélé être principalement contaminé par des résidus de pétrole et de PVC. Pour conclure, il semblerait que les fonds marins soient plus pollués que la surface à Cuba. En outre, les efforts de nettoyage seront plus efficaces le long du littoral et de la sortie du Rio Almandares. »

Pour en savoir plus sur ces données la présentation complète de Hans Peter est disponible via ce lien.

Une partie de ces résultats sont aussi inclus dans la thèse de Øyvind disponible en ligne ici.

Pour en savoir plus sur le projet WEATHER-MIC : https://www.raceforwater.org/en/the- race-for-water-foundation/learn/weather-mic/  

Le programme EPHEMARE

Rappel : EPHEMARE aux Bermudes et en Guadeloupe avait pour but d’étudier les effets éco-toxicologiques des microplastiques dans les écosystèmes marins.
Les échantillons ont été analysés par les scientifiques qui ont participé à cette campagne de prélèvement de l’Université de Vigo, de l’Université de Bordeaux, de l’Université d’Anvers et de Marche mais aussi de l’Institut des Sciences Marines (CNR-ISMAR) pour étudier la quantité, le type et la toxicité des microplastiques prélevés sur ces deux sites.

D’après leurs premiers résultats, les typologies les plus fréquentes de microplastiques extraits du biote marin sont le polyéthylène (PE) suivi du polypropylène (PP). Les microplastiques (MP) ne sont pas fortement toxiques suite aux tests effectués de toxicité aiguë standard de 24h à 48h. Cependant, les poisons exposés aux MP sont susceptibles de stresser augmentant le taux de mortalité induit par l’apoptose, l’immunosuppression et des dommages histopathologiques.  Les expérimentations multi-stress misent en place semblent plus adéquates pour tester les effets potentiels des microplastiques. De nouveaux paramètres prometteurs liés aux comportements, à la réponse immunitaire, la reproduction et le développement semblent plus sensibles pour tester la toxicité des microplastiques.

Pour en savoir plus sur le projet EPHEMARE : :  https://www.raceforwater.org/en/the-race-for-water-foundation/learn/ephemare/ 

Le programme de la conférence MICRO 2018 est disponible ici.

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