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Odyssée 6 novembre 2018

Tétiaroa : flashback.

Studieux et concentré à la tâche, bien amarré dans le port de Papeete, notre équipage l’est ; mais les esprits de certains sont un peu vagabonds. Une même journée, deux visions. Flashback sur le passage de Race for Water à Tétiaroa !

Tetiaroa est un atoll de 6 km2 de terres émergées et 31km de récifs, situé à 50 kilomètres au nord de Tahiti. Atoll célèbre pour être la propriété de l’acteur Marlon Brando et de ses héritiers.

L’équipage de Race for Water a eu l’occasion de visiter avec The Brando les infrastructures de l’île, de réaliser une ronde des tortues avec Te mana o te moana et de rencontrer les guide de Tetiaroa Society qui regroupe dans son Conseil des scientifiques du monde entier investis dans la préservation de l’Atoll et spécialistes de l’environnement tropical en général. 

Anne-Laure Le Duff, seconde capitaine : « L’équipe du Brando Hôtel est venue nous récupérer au bateau pour nous faire visiter leurs installations techniques. Boris, responsable du volet développement durable du site, sera notre guide pour la matinée.Cela commence par la piste d’atterrissage qui est longée par deux rangées de panneaux solaires produisant 2 Mégawatts. A court terme, l’énergie solaire deviendrait l’énergie principale et les groupes électrogènes viendraient seulement en appui. 
Vient ensuite la centrale de climatisation, omniprésente sous ces latitudes et énergivore. L’équipe du site, dans un souci de consommer moins et mieux, a fait le choix du SWAC : Sea Water Air Conditionning. Le principe est simple : prendre l’eau de l’océan à 930 mètres de profondeur. L’eau captée, est à la température de 5°C. Après un tour dans les échangeurs en titane, elle est rejetée au même endroit, à une cinquantaine de mètres de profondeur. A sa sortie, elle n’a pris qu’un degré supplémentaire. La centrale est construite sous le niveau de la mer, rendant inutile l’emploi de pompe, une économie en plus ! Ce système a plusieurs avantages : économe en énergie, il offre une température stable et pas de nuisance sonore pour les hôtes et les riverains de la centrale.
Nous poursuivons avec le centre de tri des déchets. Ici le tri est drastique et tout ce qui peut être valorisé sur zone, l’est ! Un composteur géant avale tous les restes alimentaires et déchets de cuisine. Il fournit ensuite un terreau qui est utilisé pour le potager. Le verre est broyé, puis envoyé sur Tahiti pour une seconde vie (pièce ajoutée dans la construction de routes, matériaux de construction…).
Après la clim’, les déchets, l’eau ! Bien précieux par excellence, qui plus est sur un lagon tel que Tetiaroa ; ici tout est mis en œuvre pour minimiser sa consommation et la valoriser. L’eau du lagon est dessalinisée pour devenir de l’eau potable et, en fin de cycle, elle arrive dans la station d’épuration. Là aussi une belle surprise nous attend. L’utilisation de la phyto-épuration, avec des plantes locales, permet de récupérer une eau dite « industrielle ». Potable, douce et nettoyée, elle sert à l’arrosage du potager et des jardins mais aussi au nettoyage. En période hivernale des lentilles se forment sur les motus, poches d’eau éphémères, elles sont récupérées et traitées. L’eau de pluie est aussi collectée et stockée dans des citernes. Pour boucler la boucle, nous voilà dans le jardin potager. Ici la permaculture est de mise. Le terreau provient du composteur, les graines sont gardées d’une année sur l’autre afin d’optimiser la génétique et les rendements.Tout est biologique et local. En bordure, des ruches bourdonnent. Les abeilles butinent les cocotiers, le miki miki et la fleur de kahaia, leur miel a un goût unique !
L’après-midi se poursuit avec la rencontre des guides naturalistes de Tetiaroa Society. Ils nous présentent leurs laboratoires et les différents projets. Le dernier en date est un test grandeur nature de réimplantation de larves de poissons de lagon. Le but de cette expérience est de redonner vie à un lagon au Samoa qui a subi de plein fouet la surpêche. Il y a aussi l’association Te mana O te moana pour la protection des tortues présente sur le site. Elle est en charge de la surveillance et du comptage des animaux en période de ponte. The Brando Hôtel a fait le choix de prendre le virage de l’éco-responsabilité. Traduisant ici une volonté de préservation et d’éducation à l’environnement. Ils sont sur la bonne voie et ne comptent pas en rester là. Un site inspirant pour l’ensemble de la profession hôtelière. »

Et dans le même temps, gardien du temple, le capitaine, Jean-Marc Normant vivait une toute autre journée …

Jean-Marc Normant, Capitaine : « L’escale de Tétiaroa était particulière puisque nous sommes restés au mouillage à l’extérieure du lagon. L’équipage invité par Tetiaroa Society, à une visite de leurs installations, je suis ainsi resté le gardien de Race for Water pendant leur absence. Seul à bord, bel appartement …
Un petit motu est tout proche du bateau, j’ai pris le zodiac du bord et fais une petite escapade dans le lagon, avec un œil sur le bateau tout proche ! L’eau est extrêmement propre et limpide, à tel point qu’il est difficile de déterminer la profondeur, moins d’un mètre peut être. J’ai slalomé entre les coraux à très petite vitesse, sans faire de bruits.
Un requin est passé, semblant planer au-dessus du fond de sable. Un peu plus loin, une raie aigle. Ces animaux semblent voler tant l’eau est claire, la surface est à peine perceptible.
Je pose le pied sur ce motu… Seul au monde, sur ce petit bout de sable orné de cocotier. Magique. Quel voyage extraordinaire ! »

 

L’équipe actuellement à Papeete est entièrement tournée à l’entretien de Race for Water avant de prendre le large vers les îles Samoa, jeudi 8 novembre !

 

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