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World Ocean Day
Fondation 8 juin 2020

« L’ Océan, c’est la vie, la liberté, l’aventure, la découverte, notre avenir. »

Marco Simeoni, président de la Fondation Race for Water : « En 2010, j’ai créé Race for Water pour protéger nos océans des plastiques. A cette époque-là, je disais qu’il y avait urgence. Et 10 ans plus tard, ce n’est plus une urgence, mais une catastrophe environnementale, sans précédent !  Et, ça ne bouge pas !"

Constat et urgence à agir

S’il y a des prises de conscience de certains industriels ou des gouvernements, sous la pression des ONG, Fondations, Associations, les mises en œuvre de solutions sont TROP lentes.Aujourd’hui, les multinationales parlent de réflexion sur des alternatives aux plastiques avec des engagements sur le recyclage à l’horizon 2025 ou 2030, c’est important mais pas suffisant. Actuellement, on a un camion poubelle de plastique chaque minute qui se déverse dans les mers. D’ici 2025, on va encore augmenter sensiblement les volumes de plastique produits. Nous vivons une terrible hémorragie des plastiques dans la nature. Mais que font les multinationales aujourd’hui pour stopper cela ?

La pollution déjà existante est une vraie catastrophe environnementale. Il faut urgemment la traiter afin d’empêcher les déchets plastiques d’atteindre les Océans. Traiter le mal à sa source, c’est-à-dire à terre pour limiter cette pollution qui infecte l’ensemble de la colonne d’eau avec des nano-plastiques, invisibles et sournois, ingurgités par la faune sous-marine. (NB : 1,4 million d’animaux meurent chaque année à cause des déchets plastiques dans les océans)

A ce jour, aucun acteur tirant profit de la production et de l’utilisation du plastique ne supporte le coût gigantesque de ce fléau. Aucun ne s’implique dans le ramassage de masse, le traitement et la gestion de leur empreinte. Aujourd’hui, dix marques ou entreprises représentent 80% des déchets dans les océans. Cette pollution a un coût en termes de capital naturel qui est hallucinant. L’université de Plymouth a mené une recherche : le plastique dans les océans à un coût en capital naturel de USD 2500 milliards par année. Personne ne paie pour cela.

Plus de 12 millions de tonnes de plastiques sont déversées dans les océans par an. De plus, la pandémie mondiale à laquelle nous devons faire face actuellement aggrave cette pollution. En effet, malheureusement, les industriels du plastique font du lobbying de masse pour faire croire aux populations que le plastique à usage unique est LA solution face au COVID 19, ce que plusieurs études invalident. De plus, l’Homme négligent, jette dans la nature gants et masques chirurgicaux, réalisés à partir de polypropylène, un dérivé du pétrole. Ces derniers mettront jusqu’à 450 ans à se décomposer. Le fond de certaines mers en est déjà jonché !

Il ne faut pas se démobiliser face à cette recrudescence de mauvaises habitudes.
Ne nous laissons pas influencer. N’oublions pas que 50% de notre oxygène sont produits par les océans et que la moitié de l’humanité en tire sa nourriture ; alors, cessons collectivement de les souiller.

Des solutions existent.

J’ai confiance dans les générations futures et dans les nouvelles technologies en faveur de l’environnement. De plus, je considère que nous devons revoir notre modèle capitalistique à nous d’imaginer des concepts d’économies circulaires, prenant en considération tant les impacts environnementaux, sociaux qu’économiques. Une économie circulaire où plus rien ne se jette, tout se recycle s’inspirant de ce qui existe au sein des écosystèmes naturels, de ce que la nature peut nous apprendre. L’odyssée que nous menons actuellement autour du monde à bord de notre navire ambassadeur nous a permis de rencontrer plus de 16000 personnes déjà. Un public éclectique qui va des chefs d’état aux scolaires. L’éducation est clé et c’est pourquoi nous ciblons principalement les jeunes générations. Mais nous montrons également aux décideurs rencontrés à chaque escale que l’innovation et de nouveaux modèles d’entreprises peuvent offrir des bénéfices économiques, écologiques et sociaux durables. En donnant de la valeur au déchet plastique nous arriverons à rentrer dans un cycle vertueux et à atteindre un résultat positif. » 

Marco Simeoni

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